Figure majeure et originale des landscape studies anglo-saxonnes, Jackson (1911-1996), fut successivement touriste-reporter en Europe, romancier, cow-boy, officier de renseignement, ranchero, éditeur, et visiting professor dans quelques-unes des plus grandes universités américaines.Les nombreux essais qu’il a consacrés à la lecture des paysages occidentaux et à leurs mutations conjuguent une observation de première main avec une culture historique exceptionnelle et une grande indépendance d’esprit qui s’exprime dans une prose souple et maîtrisée. Dans La Nécessité des ruines, l'un de ses recueils les plus aboutis, ce précurseur de l'enseignement du paysage livre une sorte de testament: de la balade considérée comme un des beaux-arts.« Plus je vieillis – disait-il - et plus je regarde les paysages, plus je suis convaincu que leur beauté n’est pas simplement un aspect mais leur essence même, et que cette beauté vient de la présence humaine. Il disait aussi: « Comme le langage, le paysage est un lieu de conflit, le lieu d’un compromis perpétuel entre ce qui est établi par l’autorité et la dynamique insistante du vernaculaire. »Librairie de l'architecture et de la ville. Ouvrage publié avec le concours du ministère de la Culture (Centre national des lettres et direction de l'Architecture et du Patrimoine).Traduit de l'américain par Sébastien Marot.