Ayant cédé la ferme à son fils, Vincent Loiseau, âgé de soixante-quinze ans ou plus, demeure quand même à La Hourdais, dans sa famille, et s'y contente des tâches que son fils lui laisse faire. Selon le désordre de la mémoire, mais avec minutie et un humour discret, il raconte sa vie de retiré sur place, les travaux qui l'occupent et ceux qu'il accomplissait autrefois. C'est l'entretien des haies, son ouvrage préféré. Il en détaille le charme, en exprimant aussi sa profonde solitude. Une solitude dont il se console par un heureux contact avec les choses, les plantes et les animaux. Son monologue permet d'entrer dans une ferme, d'écouter les voix paysannes tout au fond du bocage, car il est l'occasion d'un jeu avec la langue restituant la façon singulière dont l'homme de la terre ressent ce qu'il fait, ce qu'il touche, et comment il le dit.