La discrétion de Brancusi, qui ne s’affichait pas dans les soirées mondaines, préférant accueillir ses amis à son atelier, et de Duchamp, qui n’évoquait jamais en public ses liens avec lui, a fait oublier l’amitié qui les unissait.On savait que Duchamp avait ouvert au sculpteur roumain les portes du marché de l’art américain, et qu’il y avait trouvé un intérêt financier, mais on ne devinait pas la solide entente qui pouvait exister entre ces deux artistes qui ont marqué le XXe siècle. La correspondance réunie et presentée par Doïna Lemny offre un éclairage inédit sur cette relation restée longtemps méconnue.