L'histoire de l'Espagne a fixé dans les mémoires collectives des images fortes, des exécutions commises par les soldats de Napoléon et immortalisées par Goya à la sortie du cercueil de Franco lors de son exhumation en octobre 2019, en passant par la Guerre civile de 1936 à 1939, la Transition démocratique, les attentats de l'ETA, les Jeux Olympiques de Barcelone et les manifestations pour ou contre l'indépendance de la Catalogne. Elles révèlent des fractures formées par la violence des affrontements politiques, sociaux et spirituels qui marquent une histoire souvent dramatique.Ce n'est pas l'exception espagnole qu'explore Benoît Pellistrandi mais, au contraire, l'insertion de cette histoire dans un contexte européen et mondial. Il s'agit bien de sortir de l'exotisme d'une anomalie hispanique pour comprendre de quel poids l'histoire de l'Espagne pèse sur les Espagnols et comment sa connaissance permet d'en dépasser les blessures.