En France comme dans le reste de la zone d'influence américaine, "l'aide américaine"d'après-Seconde Guerre mondiale revient comme une litanie. Symbolisée par le "plan Marshall", cette aide qui a contribué au sauvetage de l'Europe occidentale ruinée et soutenu la France et l'Europe occidentale face à l'agression communiste et soviétique (l'URSS serait prête à violer les accords de Yalta dans une volonté de conquête territoriale) n'était pas pure philanthropie.En se penchant sur les échanges économiques, Annie Lacroix-Riz interroge les motivations des Etats-Unis quant aux prêts américains à l'étranger. Elle constate une constance de la stratégie économique extérieure des Etats-Unis, de type colonial. Ainsi, sur les conditions de durée ou de rupture des contrats fixées unilatéralement: interruption immédiate des crédits en cas de participation quelconque d'une instance soupçonnée de communisme dans le cas français ou italien par exemple.Se fondant sur des sources renouvelées, Annie Lacroix-Riz conteste la primauté des motivations politiques ou idéologiques dans la politiques extérieure des Etats-Unis.