Dès la plus haute Antiquité apparaissent de nombreuses preuves de l'existence d’organisations de renseignement dans toutes les grandes civilisations: au Moyen-Orient (Mésopotamie, Egypte, Perse), en Extrême-Orient (Inde et Chine) et en Europe (Grèce, Carthage et Rome). L'espionnage est attesté par des textes nombreux: la Bible; les inscriptions des temples de Louxor; les récits d’Hérodote et ceux des historiens romains; et les deux plus anciens traités de stratégie au monde: L’Arthasastra de Kautilya (Inde) et L’Art de la Guerre de Sun Tse (Chine).Au Moyen Âge, les pratiques du renseignement se pérenisent, notamment dans l’Empire byzantin et en Chine. Les Vikings y recourent systématiquement lors de leurs raids, tout comme les Normands pour la conquête de l’Angleterre. Pendant les Croisades, l’espionnage est pratiqué tant par les royaumes chrétiens que musulmans, comme pendant la guerre de Cent Ans. Les opérations clandestines s’observent également dans la péninsule ibérique lors de la Reconquista, dans l’Amérique préhispanique et au Japon, avec les mystérieux ninjas.Ainsi, tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge, principautés, royaumes et empires qui s’affrontent pour la domination du monde conduisent des actions secrètes qui comportent tous les volets de l’espionnage moderne: espionnage, contre-espionnage, écritures secrètes, interception des courriers, assassinats ciblés... Ce sont quelques uns des plus beaux épisodes de l’histoire du renseignement de l’Antiquité et du Moyen Âge que ce livrepropose au lecteur. Trente contributions produites par vingt-cinq auteurs de haut niveau, universitaires reconnus et spécialistes du renseignement, font de ce travail une somme tout à fait originale et exceptionnelle.