Romain par son héritage impérial, chrétien de religion, l'Empire que nous qualifions de « byzantin » se définit aussi comme hellénique et oriental. Dans cet empire pluriethnique, le grec est la langue dominante des échanges, les pouvoirs politique et religieux s'imbriquent, l'art est chrétien tandis que l'éducation - la paideia - est d'origine païenne. Tout au long d'un millénaire, de la fondation de Constantinople (324-330) jusqu'à sa chute en 1453, cette civilisation s'est transformée. Bernard Flusin analyse la mutation profonde qui a conduit à la disparition des cités de l'Empire ainsi que l'évolution des institutions, du christianisme byzantin ou encore de son rapport à l'hellénisme.